Des gars (d’en haut à gauche à en bas à droite : Thomas Gazzera, Aurélien Jeauneau, Édouard Hervier et David Le Tiec)…
Cinq sociétaires du Quimper triathlon était au départ, dimanche 23 juillet, de l’IronBreizh. Au programme de ce half IronMan : 1,9 km de natation dans le Blavet (au départ d’Inzinzac), 93 km de vélo jusqu’à Quéven, puis 20 km à pied autour du golf, toujours à Quéven.
Si l’épreuve a la particularité de proposer 2 aires de transition (qui compliquent un peu les choses, il faut l’avouer), elle propose aussi une course à pied difficile dont le pourcentage de dénivelé est d’ailleurs supérieur (+1,4%) à celui du parcours vélo (+0,85%).
Au départ de la course à 8h, nous avions donc Stéphanie Le Floc’h, qui venait profiter dans le Morbihan d’une ultime répétition avant l’énorme Embrunman (15 août), Aurélien Jeauneau, qui annonce que ce sera sa dernière épreuve individuelle cette saison (il envisage de participer au Tri-relais du Blavet, avis aux amateurs…) et Édouard Hervier, qui ne savait pas trop où il en était pour ne pas avoir pu s’entrainer beaucoup depuis l’automne dernier. Il y avait aussi David Le Tiec, dont c’était le premier tri en 2017 et qui aimerait courir 3 halfs cette saison et enfin Thomas Gazzera, qui était venu pour mixer le Blavet avec ses bras pour proposer une bonne soupe aux algues aux concurrents, pour faire s’évaporer l’eau de la route avec ses roues de vélo pour créer un joli brouillard et pour arracher toutes les racines dangereuses à coups de pieds pour le confort de ceux qui le suivraient sur la parcours de course à pied.
Édouard et Thomas étaient sur le podium sur une bonne partie de la course à pied, mais ils ont finalement été repris et terminent à de belles 4e et 5e places.
Nos copains ont des choses à raconter, donc laissons-leur la parole après avoir examiné les résultats complets :
4. Édouard Hervier en 4h26’14. 5. Thomas Gazzera en 4h27’28. 39. Aurélien Jeauneau en 4h57’31. 102. David Le Tiec en 4h14’54. 246. Stéphanie Le Floc’h en 5h56’36 (6e femme, 2e vétérane).
On peut aussi noter qu’Arnaud Le Goff, gérant du Trek store, partenaire premium du Quimper triathlon, a remporté le relais avec ses équipiers en 4h23’45.
… une fille (Steph’ « Croft » Le Floc’h).
Les commentaires
Stéphanie « Lever matinal à 4h45 pour un rendez-vous avec David et Aurélien une heure plus tard à la sortie Concarneau. On sent alors un petit stress dans la voiture, nous sommes moins bavards que la veille lorsque nous avions déposé nos vélos à Inzinzac et nos affaires de course à pied à Quéven ! Départ navette de Quéven à 7h45 et gros coup de stress ! Avec ces deux zones de transition, il ne fallait rien oublier. Eh ben mes lunettes de piscine sont restées dans le coffre de la voiture, mais mon sauveur était à mes côtés, grand merci à David qui a tout en double dans son sac !!! Petit moment de concentration tranquille avant d’attaquer la lessiveuse. Eh oui, pas de départ filles ! Les 400 premiers mètres sont durs, ça bataille, mais je ne m’en sors pas trop mal, sauf à la sortie de l’eau où mon orteil n’a pas aimé la cale. Pas grave, on verra ça après. Le parcours vélo n’est pas mal, mais un peu dangereux à certains carrefours. Je gère les 93 km sans me mettre dans le rouge, mais l’ensemble est rendu difficile par la pluie. Comme quoi ça sert de faire des sorties de guerrière pendant l’hiver ! Je prends mon temps sur la T2 et c’est parti pour une cap type trail. J’ai adoré. Des cotes, des cailloux, des racines, je gère encore une fois, sauf dans les deux derniers kilomètres, puisque j’ai accéléré parce que je tenais vraiment à finir sous la barre des 6h. Au final, 5h56′ et donc un bon entrainement pour l’objectif du 15 août, à Embrun. Les voyants sont au vert ! »
Édouard « J’ai commencé par une natation à domicile (Édouard habite juste à côté et nage régulièrement dans le Blavet), avec beaucoup de place pour nager. Je me retrouve rapidement dans un petit groupe de 4-5 gars avec qui je fais toute la partie aquatique. Jusque-là, tout va bien. Partie vélo, le soleil se fait la malle et on commence à prendre de bonnes averses. Je remonte petit à petit, en attendant que le bucheron (Thomas Gazzera) revienne sur moi, comme à son habitude, mais toujours rien. Je décide d’appuyer un peu plus, car les jambes sont bonnes. Arrive la fin du vélo et là, chute juste avant l’entrée dans le parc. J’y laisse mon dérailleur et quelques égratignures. À ce moment-là, je suis encore 2e, mais je ne suis plus dedans. J’entame la cap. Un petit détour gratos dans le golf me fait encore perdre un peu de temps et le 3e remonte sur moi, ainsi que Thomas. Je décide de relancer et j’essaie de tenir. De Paula me reprend et finalement, je décroche au bout d’un tour pour venir terminer 4e (Bryan Le Toquin me passe dans les 3 derniers km). Bref, pas terrible, mais l’essentiel est d’avoir représenté le club ! »
Thomas « Après une natation correcte dans les eaux calmes du Blavet, je sens dès les premiers coups de pédale que ça va coincer. À défaut de faire une belle course, je me dis qu’on fera un bon entraînement, ce n’est pas bien grave, l’essentiel étant se se donner au maximum pour le club. Un vélo correct finalement puisque je pose 3e. Je pars à pied en sachant que le parcours est un chantier, dixit David, quelques jours avant au téléphone. Ça se confirme très vite. Vu mon gabarit, je m’en sors pas si mal et je termine 5e. Au-delà de ça, c’est toujours un plaisir de retrouver les copains de club et de s’encourager mutuellement. »
Aurélien « C’était une très belle course, ce matin, à Quéven, malgré des conditions météo difficiles, surtout à la fin du parcours vélo. La natation s’est, elle, déroulée dans des bonnes conditions, bien que je finisse en 40 minutes, mais ce sont mes standards. Ensuite, je pars serein sur la partie vélo, car nous l’avions reconnue une semaine avant avec David, donc je ne suis pas surpris par les quelques portions exigeantes. Puis j’enchaîne sur la course à pied avec encore de l’énergie, donc je démarre sur un peu moins de 14km/h que je maintiens toute la course. Au final je réalise une belle perf à pied et je suis très content de mon classement final. Ce triathlon est top avec une bonne organisation. »
David « La natation était en rivière et j’ai pu poser ma nage. Sans doute trop d’ailleurs, encore une fois. Je fais 29’30 (l’organisation annonce 32′, mais avec la transition) alors que je peux viser 27-28 minutes. Je pensais pourtant avoir fait une bonne natation. Bref, je suis assez surpris. Ensuite, à vélo, ça s’est plutôt bien passé, même si j’ai eu les cuisses dures pendant les 30 premiers km. J’ai roulé à presque 33 km/h de moyenne, ce qui pour moi est plutôt bien. Par contre, j’ai perdu mon bidon d’isotonic dès le départ et je n’avais que de l’eau jusqu’au ravito du 30e. Là, je demande 2 bidons d’Isotonic, on en m’en donne qu’un et je le fais tomber 1 km plus loin après en avoir bu une seule gorgée… Pas question de m’arrêter. Au 60e kilomètre, je demande cette fois encore 2 bidons d’iso et on me donne 2 bidons d’eau… Au final, je n’ai donc roulé qu’à l’eau (claire, évidemmen) et heureusement qu’il ne faisait pas chaud et que j’avais pris un peu à manger autrement, je pense que j’étais mort… À part ça,, il a fait un temps pourri, de la pluie à n’en plus finir, des routes glissantes et du vent, donc des conditions pas idéales. Arrive la 2e transition. J’y ai passé près de 6 minutes ! On devait poser les vélos sur des barrières et ce n’était franchement pas simple. J’ai complètement buggué, je me suis mis à déconner avec les autres coureurs et avec les arbitres. Tout le monde se marrait et moi j’étais là à faire le con et à voir les mecs repartir… Normal quoi… Arnaud Guibert n’était pas loin et il m’a dit que c’était la transition la plus pourrie du jour. C’est sans doute vrai, mais je me suis bien marré. J’ai ensuite beaucoup moins rigolé à pied. Le parcours est clairement difficile, plus que ne l’était celui de la Triskel Race, qui était déjà coton, ou que celui de Quimperlé. Franchement, il a fait mal à beaucoup de monde. C’est vraiment un tracé qui casse. Son seul avantage, c’était qu’il ne faisait qu’à peine 20 km. Ça n’a pas empêché Bryan Le Toquin de gérer l’affaire en 1h16… À propos de la famille Le Toquin, le hasard a fait que j’ai roulé quasiment tout le vélo avec le papa, Pierre. On a (surtout moi 😉 pris le temps de discuter. C’était cool. À la fin, je suis resté avec Stéphanie et sa famille jusqu’à l’arrivée du dernier en 8h, suivie du podium. Les organisateurs ont balancé une pluie de lots au public. On est tous rentrés les bras pleins ! C’était bien sympa. »
David (au second plan), a passé presque tout le vélo avec Pierre Le Toquin. (photo Hélène Vauché).
Trois représentantes du Quimper triathlon ont fait le déplacement à Angers, samedi 22 juillet 2017, pour y disputer la demi-finale des clubs de 3e division.
Pas le droit à l’erreur pour Gaëlle Kerjose, Tiffany Kerhervé et Céline Ghezaiel. Heureusement, pas de pépins, elles terminent respectivement 36e (1h14’45), 50e (1h15’40) et 52e (1h16’04).
Au classement par équipes le club pointe à la 17e place (sur 20), mais les filles restent positives. La course avec draffting sur une boucle de 5 tours ne permettait pas de faire la différence en vélo. Tout se jouait en natation et en course à pied.
Les commentaires
Tiff « Je manquais un peu d’entraînement. Je n’avais pas fait grand-chose ces dernières semaines. Je n’ai pas fait une très bonne natation. Après, c’était une course vélo qu’on n’a pas l’habitude de faire, en peloton. Ensuite, j‘ai souffert en course à pied. J’ai trouvé le parcours long et dur. L’an prochain, il faut revenir plus entraînées (de là à ne pas aller aux Vieilles Charrues ni au Festidreuz) ».
Gaëlle « Très bon tri. J’ai aussi découvert le niveau de la D3. Ça fait bizarre de nager dans la masse. D’habitude, il n’y a pas autant de monde avec moi. Je paie un peu le manque d’entraînement. En vélo, c’est bien de pouvoir rouler en paquet. J’ai pris le départ vélo dans un petit groupe de 3 et on a fini à 10. La course à pied ? Dure. J’ai essayé de maintenir ma place. C’est une bonne expérience. À refaire! »
Céline « Angers, c’était un objectif. J’ai pas mal tanné les filles pour faire la D3 parce que la demi-finale, c’est une course à faire. Pas dans l’objectif de monter en D2, on en est loin, mais il y a une bonne densité de niveau et ça change tout. La natation… Je crois que j’ai nagé à mon niveau, c’est-à-dire pas top. À vélo, je suis au début un peu en retard et je fais l’effort pour rattraper un petit groupe. Ensuite, une fille de Saint-Quentin me double, je prends sa roue et elle me ramène consécutivement sur 2 groupes. Cool. On rattrape même Tiff ! Par contre, on est presque 30, donc c’est le bordel. Même un peu dangereux parfois. À chaque tour, je me place pour faire le demi-tour en tête, par sécurité. Quand je descends du vélo, j’ai les cuisses en feu. La course à pied est difficile. Pas le parcours, mais j’ai les jambes en coton. J’ai Tiff devant et j’essaie simplement de maintenir l’écart. On repart motivées pour l’an prochain. En espérant que cette foi,s les garçons seront aussi de la partie ! »
Mission accomplie à Bolton pour Sébastien Escola-Fasseur. Il se classe 7e de l’IronMan du Royaume-Uni – une sacrée performance – et décroche son billet pour Hawaï au passage. Seb prend le temps de nous raconter les jours qui ont précédé la course, l’épreuve elle-même et la façon dont il envisage sa 3e participation à Kona, le 14 octobre.
7e place scratch (2e amateur et 2e Français, derrière Cyril Viennot, vainqueur) de l'IronMan du Royaume-Uni, à Bolton, en 9h23'40''.1er dans la catégorie 35-39 ans et donc qualifié pour Hawaï (14 octobre).Ses temps : => natation en 1h02'13"" (99e temps) (1'38''/100 m)
=> vélo en 5h07'51 (8e temps) (37,69 km/h)
=> cap en 3h06'07'' (13e temps) (4'24''/km)
On a discuté 3 jours avant la course et tout allait bien. Et ensuite ? Entre jeudi et dimanche, tout n’a pas été facile. Je n’ai jamais été aussi stressé. Tout le monde me disait que la qualification pour Hawaï était acquise, mais rien n’est jamais acquis d’avance… La nuit, j’attrapais des suées et j’ai fait des cauchemars, ce qui n’est franchement pas habituel chez moi. Ensuite, samedi, j’ai fait un footing et ma montre m’annonçait un temps de récupération de 39h ! Ça m’était déjà arrivé la fois où j’avais enchainé le 70.3 de Zell am See (Autriche), 3 semaines après le Norseman (8e en 2015) et j’étais passé à travers… J’étais donc vraiment stressé, pourtant, ce n’est pas dans ma nature de l’être, surtout pour le sport. Enfin, il a fallu déposer les affaires la veille aux deux aires de transition à Bolton. Ç‘a été une grosse perte de temps et d’énergie. C’était usant tellement il y avait des bouchons partout.
Il y a aussi ce pari fait avec ton entraineur, Pascal Redou, d’enchainer deux IronMan en 3 semaines… Quand tu pars sur une distance comme ça, 3 semaines après le précèdent, tu te poses forcément des questions. En 2013, j’avais enchainé l’IM de Galles (8e) et Hawaï (260e) en 4 semaines et le résultat n’avait pas été fou… Après, il y a ce que dit l’entraineur et il y a le ressenti perso. Et mes sensations étaient bonnes. Pascal a prouvé ce qu’il sait faire avec Benoît Nicolas, Arnaud Guilloux et Valentin Madouas. Il n’entraine que 4 personnes et il en refuse plein. J’ai donc forcément confiance, même si je savais que Pascal n’avait jamais entrainé quelqu’un qui voulait enchainer deux grosses courses comme ça. Je prends aussi des conseils auprès d’Arnaud Guibert. Il fait du triathlon depuis tout jeune, il s’y connaît en longue distance et il est très fort sur tout ce qui est alimentation et physiologie.
Dimanche matin, ça se présentait comment la journée ? Il y avait une petite bruine, puis de la pluie. La natation s’est bien passée. Mon premier tour n’était pas mal et je visais un peu moins d’une heure en tout. Je suis étonné qu’on me donne un meilleur temps sur le 2e tour, puisqu’il fallait éviter pas mal de gars qui étaient dans leur premier tour et qui, pour certains, nageaient la brasse… Au total, il y avait 4000 m de natation au lieu de 3800 m, donc avec mes 1h02, j’étais dans les clous.
La météo était annoncée nuageuse, pourtant vous avait roulé la majeure partie du vélo sous la pluie… Il a plu 3h sur les 5h à vélo. J’étais hyper prudent en descente et dans les virages. Je prenais tous ces endroits délicats comme un cadet. D’autres se sont fait piéger, comme Romain Guillaume, qui est tombé, a abandonné et ne va pas à Hawaï…
L’organisation te donne le 8e temps vélo et une moyenne de 37,69 km/h, donc tu as quand même pu lâcher les chevaux… Pas tout de suite. Quand je prends le vélo et que je sors du parc, je passe un dos d’âne et je perds un bidon dans lequel est le concentré qui me permet de faire quatre bidons. Je suis obligé de m’arrêter… Du coup, tu penses aux problèmes mécaniques et tout ça… Ma moyenne était assez faible au début et je suis rentrée dans le rythme au bout d’une demi-heure. J’ai alors attaqué la boucle que j’aimais bien, qui ressemble à la Bretagne, qui fait 76 km et qui est à parcourir 2 fois. En l’attaquant, j’apprends que je suis premier de mon groupe d’âge et ça me motive. Le parcours vélo est quand même casse-pattes, ce qui ne m’a pas empêché de doubler des pros que tu vois dans les magazines, comme l’Espagnol Blanchart (Miquel Tinto Blanchart), qui fait un podium à chaque fois à Lanzarote (6e en 2016, 4e en 2015, 2e en 2014 et 2013). Ça m’a mis en confiance. À partir du 120e kilomètre, j’ai géré. Je fais la 2e boucle un peu en dessous et je baisse donc de 10 watts. J’ai fait ça parce que j’avais peur du marathon. Moi, sur ma montre, j’ai 35,4 km/h de moyenne générale à vélo. Je suis encore étonné de la vitesse que me donne l’organisation.
Tu es dans quel état d’esprit et dans quel état physique au moment d’attaquer le marathon ? Quand je pose le vélo, le speaker me dit que je suis bien placé. Ça me met en confiance, ça me pousse. Je n’étais pas affolé à la transition parce que je savais que j’avais de l’avance sur le groupe d’âge. Mon objectif, c’était avant tout la qualif’ pour Hawaï. Le marathon commence par une bosse qui te met dans la course. Je me fais doubler par les deux pros, dont Blanchart, que j’avais doublé à vélo à 50 km de l’arrivée. Je vois les deux arriver ensemble et ils me déposent. Là, je me demande ce qu’il faut faire pour avoir un niveau pareil… Je suis donc parti en 3’50, puis j’ai calmé entre 4’11 et 4’20 au kilo. Finalement, je reprends Blanchart au 20e kilomètre.
En passant devant tes proches à pied, tu dis : « Je m’en fous des autres gars. Je gère comme ça et on verra »… Je pense que ma force c’est d’avoir géré le vélo et de ne pas m’être emballé sur le marathon, d’être parti au train. J’avais tellement peur de passer à travers… J’ai eu un coup de mou au 22e-23e kilomètre. J’avais faim. J’ai mangé des gâteaux salés et c’est reparti, heureusement. Ce qui me pousse aussi vers l’avant, c’est de voir des pros dans le dur et d’en dépasser certains. Le dernier tour a été compliqué, il a même été interminable… J’ai accéléré sur la fin, mais ça n’en finissait plus. C’était dur musculairement. Je voulais en finir le plus vite possible. J’aurais bien aimé faire un marathon en 3h. En prenant un peu plus de risques, c’était peut-être jouable. J’ai fait le choix d’assurer et c’est sans regret.
Qu’est-ce qui l’emporte sur le ligne, le soulagement ou la satisfaction ? Le soulagement d’en terminer, mais aussi de me prouver et de prouver à d’autres que je peux faire 2 courses pleines à trois semaines d’intervalle. Et puis, il y a bien entendu la qualif’ pour Hawaï. C’est ça la récompense de tout le travail qui a été réalisé depuis des mois.
Bon, maintenant c’est Hawaï, dans 3 mois seulement ! Déjà, je coupe totalement pendant une semaine. Je n’ai pas beaucoup couru cette saison, et encore moins en Bretagne. Je vais essayer de faire Quiberon, un half un mois avant Hawaï, l’Émeraude tri race ou la Triskel Race, je ne sais pas encore. Peut-être aussi des sprints, quitte à prendre des cartouches. C’est toujours bon à faire un sprint. Il faut s’aligner sur tous les formats. Je veux aussi montrer les coureurs du Quimper triathlon. Ce club donne envie, il y règne une super ambiance. Après les courses, après les entrainements ou en dehors, on se retrouve, on prend du temps ensemble. C’est le club de tri comme je le conçois. C’est pour ça que j’ai choisi un club près de là où j’habite, pour connaître les gens. Le Quimper triathlon correspond à mes attentes. C’est un club qui fédère, qui est structuré avec des gens compétents à chaque poste. Je trouve juste qu’on parle un peu trop de moi…
Revenons à ta prépa Hawaï, si tu veux bien… Pour la prépa d’Hawaii, je sais par expérience (Sébastien a couru à Kona en 2013 et 2014) qu’il faut être un bon nageur et un bon coureur. Avec Hawaï, je choisis clairement la course qui me handicape le plus. On est tellement nombreux en vélo, que ça drafte à fond. La natation m’a tiré dessus les deux fois où j’ai couru Hawaï et derrière, je n’ai pas fait le vélo que je devais faire. Il faut aussi que je m’habitue à la chaleur. Je sais que Thibaut Pinot s’entraine sur un home-trainer dans une salle de bain chauffée pour s’y habituer. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais il faut que j’y réfléchisse. En ce qui concerne la natation, je vais peut-être demander à Pascal de me laisser plus de temps pour nager. J’en suis à me poser la question de nager avec des gars qui me tirent vers le haut.
Kona te fait toujours rêver ? J’y ai été en 2013 et en 2014 comme coureur et en tant que spectateur en 2008 et en 2012. J’ai adoré à chaque fois ! C’est fabuleux, c’est magique ! Tu t’en prends plein les yeux. Après, il y a tous les clichés du triathlète super affuté, tatoué de partout, un peu kéké… Mais Hawaï vit aussi pour le triathlon, des bateaux viennent te servir le café dans l’eau, tu essaies tout le matos possible et imaginable. C’est fou ! À Bolton, iIs nous passaient des vidéos d’Hawaï à la cérémonie de remise des prix. On te montre les champions, mais aussi les autres, avec la musique qui va bien. Ils sont très forts en marketing chez IronMan. Cette année, l’inscription c’est 950$ + 8% en frais de dossier. Ce n’est pas le côté le plus plaisant, mais Hawaï est à ce prix… J’ai connu Hawaï à 350€, en 2008. Depuis le rachat par les Chinois, c’a explosé.
Sébastien Escola-Fasseur sera, dimanche 16 juillet, au départ de l’IronMan du Royaume-Uni, à Bolton, en Angleterre. 3 semaines après sa victoire sur le distance IM de Port-Louis (Morbihan), Sébastien est parti dans le comté du Grand Manchester pour décrocher son slot pour Hawaï dans la catégorie des 35-39 ans. S’il se qualifie, le sociétaire du Quimper triathlon se rendrait pour la 3e fois à Kona après 2013 et 2014.
Comment as-tu récupéré du distance IM de Port-Louis (25 juin) que tu as d’ailleurs gagné ? Étonnamment, j’ai assez bien récupéré de Port-Louis. La forme est revenue très vite. Je n’ai jamais récupéré comme ça après un IronMan. On te dit aussi que parfois, c’est bien d’être fatigué pour être bien le jour de la course. Là, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé. Je fais confiance à Pascal Redou, mon entraineur. Tous les voyants sont au vert.
Comment as-tu géré les 3 semaines entre Port-Louis et l’IM de Bolton ? La première semaine, j’ai coupé 3-4 jours sans rien faire, à part une petite sortie vélo. Ensuite, j’ai repris avec une grosse semaine et un gros week-end pour un total de 28 h d’entrainement. La 3e semaine, celle qui m’a amené jusqu’à la course à Bolton, j’ai fait des petits rappels sans trop d’intensité et pas trop longs.
Tu es arrivé en Angleterre mardi (11 juillet). Ça se passe comment depuis ? Je suis donc parti mardi en avion de Dinard et je suis effectivement arrivé en soirée à Nottingham. Après, il y avait 2h30 de route, sous la pluie… Le volant à droite et rouler à gauche, laisse tomber… Je me suis fait un peu peur… C’était chaud. J’ai remonté mon vélo mercredi matin et j’ai roulé dans la foulée. J’avais bien préparé les choses avec Anthony du Trek store de Quimper. Tout s’est bien passé. Tout est tellement bien intégré que ça se monte bien. J’avais peur aussi qu’une pièce soit abimée, mais il n’y a finalement eu aucun problème.
Et ton hébergement ? Avec Marion, mon amie, on a loué une chambre chez l’habitant, à Wigan. On est à environ 20 minutes du point de départ, à 15 minutes de T2 et à 25 minutes de l’arrivée. Autrement, les Anglais sont super sympas, accueillants et bienveillants. En France, je ne suis pas certain qu’on soit toujours aussi sympas avec les visiteurs…
Tu as eu le temps de faire quelques sorties de reconnaissance. Tu en retires quelles impressions ? Déjà, on nage à un endroit, on prend le vélo que l’on dépose à un 2e endroit et on arrive à pied à un 3e endroit. La boucle principale de vélo fait 76 km. On s’en prend plein les yeux. Ça me fait penser à la Bretagne. Il y a des cotes casse-pattes, un revêtement qui ne rend pas grand-chose, des descentes un peu techniques, des routes étroites et des portions où il faut envoyer du braquet. Ça me fait aussi penser à l’IM du Pays de Galle que j’avais bien aimé (8e, en 2013, 1er qualifié pour Hawaï chez les 30-34 ans). À pied, le parcours n’est pas facile. Autrement, il fait pour l’instant 22-23°. C’est très bien. Dimanche, ça s’annonce nuageux, mais sans pluie, donc sans trop de risques de chute. Tout ça, c’est parfait pour moi.
Dans quelques millions d’années, les cailloux auront laissé la place à une plage de sable fin.
Bon, parlons objectifs. Tu nous résumes tout ça ? Alors je vise un slot pour Hawaï. Il n’y en a que 4 à prendre à Bolton pour les 300 engagés dans ma catégorie d’âge, celle des 35-39 ans (Sébastien vient d’avoir 35 ans). Toujours au niveau des places, faire un top 10, ce serait super. Un top 20, ce serait déjà très bien.
Et au niveau chrono, tu pars sur quoi ? 1h en natation, 5h à vélo et 3h10-3h15 à pied, ce serait une course propre pour moi. Après, tout ça c’est sans pépins mécaniques ou pépins physiques qui peuvent arriver à n’importe quel moment, surtout à pied au niveau physique.
Ça te fait donc du 9h15-9h20 au total avec les transitions alors que tu restes sur un 8h39 à Port-Louis… Déjà, il manquait 1 km de natation à Port-Louis. Ensuite, les temps ne sont pas comparables d’un IM à l’autre. Tous les IronMan ne sont pas faits pareil. Au Pays de Galle, ça se gagne en 9h12 alors que des distances IronMan à records comme Roth (victoire du Belge Bart Aernouts en 7h59′, le 9 juillet) ou Francfort (victoire de l’Allemand Sebastian Kienle en 7h41’, également le 9 juillet) sont beaucoup plus rapides. Non, pour moi, c’est plutôt la place qui compte.
Tu as regardé la startlist ? Oui. En français, il y a Romain Guillaume et Cyril Viennot et il y a aussi l’Anglais Harry Wiltshire (vainqueur de l’IM de Vichy 2016).
Le départ en rolling start, ça t’inspire quoi ? C’est la première fois que je pars avec ce système (sas par 5 coureurs). Je ne partirai pas parmi les premiers, je vais me mettre dans les 1h02′. Après, la course n’est pas facile à suivre pour les spectateurs et on est plus dans un esprit contre la montre, sachant que les pros partiront ensemble devant. Moi, je veux surtout prendre du plaisir et essayer de faire une différence à vélo. À pied, il faut que je chope mon rythme de croisière.
Seb cache ses mains palmées.
Départ dimanche 16 juillet, à partir de 7h (heure française).
Merci à tous : coureurs, bénévoles, partenaires, spectateurs, prestataires, fournisseurs, riverains et élus présents. MERCI !!!
Vous retrouver a été si RAFRAICHISSANT !!!
– 231 coureurs individuels ont passé la ligne.
– 12 relais ont bouclé la course.
– 30 jeunes ont disputé le duathlon ce matin.
Bravo à nos beaux vainqueurs individuels (scratch) : Marion Le Goff (Landerneau triathlon), Colin Arros (Team Landi tri), Pol Castel (Rennes triathlon) et Naïma El Haddaoui (La Rochelle tri). Bravo aussi aux vainqueurs des différentes catégories et relais.